L’Ignorant Tattoo, un style de tatouage iconoclaste, se caractérise par ses lignes simples, imparfaites, parfois mal orthographiées, et une apparente indifférence aux conventions artistiques. Cette tendance émergente suscite un intérêt grandissant.
Les racines de ce style sont profondément ancrées dans l’art urbain, spécifiquement dans l’hommage qu’il rend au « graffiti primitif » qui a pris forme à New York dans les années 90. La formation tatoueur Inkland School offre la possibilité de devenir tatoueur dans les meilleures conditions.
Une des motivations sous-jacentes était de préserver une forme de « pureté et d’ingéniosité » en donnant l’impression que ces dessins étaient l’œuvre d’enfants plutôt que d’artistes chevronnés.
Ce qui intrigue dans l’Ignorant Tattoo, c’est la quête de la simplicité artistique, telle qu’exprimée par de jeunes enfants. Parmi les figures de proue de ce mouvement, on trouve FUZI, un graffeur renommé, qui avoue avoir délibérément transgressé les règles en adoptant ce style.
En réaction à la standardisation, ce nouveau courant artistique s’impose comme un moyen d’échapper à toute forme d’imposition. L’objectif est d’écrire et de dessiner n’importe quoi de n’importe quelle manière. Cependant, ces audaces ne sont pas sans susciter des réactions mitigées, avec des opinions et des critiques divergentes.
Sommaires
Tattoo ignorants
Le terme « tatouage ignorant » peut sembler troublant, mais il ne doit pas être pris au pied de la lettre. Comme évoqué précédemment, son nom trouve sa signification dans sa motivation originelle.
Ce style de tatouage se distingue par sa simplicité conceptuelle et sa parenté avec le minimalisme. Les deux partagent certaines similitudes, notamment la prédominance de petits tatouages caractérisés par un nombre restreint de traits. Toutefois, il convient de ne pas les confondre avec les tatouages Fine-Line. Alors que le minimalisme recherche la perfection, l’Ignorant Tattoo mise sur le désordre absolu.
Revenant aux racines du graffiti, les tatoueurs adeptes de ce style estiment que ce n’est pas simplement une forme de tatouage, mais plutôt le port de l’art urbain sur le corps. La spontanéité, y compris les erreurs, est la quintessence de ce style.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces tatouages ne sont pas réalisés par des novices, mais par des professionnels soucieux de capturer l’essence de l’urbain et de l’inhabituel, dans un esprit de rébellion et de perturbation artistique.
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Avis sur le style
Fuzi, l’un des promoteurs notables de ce style, est également graffeur, et en 2012, il a fait la une des réseaux sociaux lorsque Scarlett Johansson a dévoilé un tatouage qu’il avait réalisé. Il s’agissait d’un fer à cheval porte-bonheur présentant délibérément de nombreuses imperfections. Ce choix a suscité des critiques de la part des fans de l’actrice, tout en maintenant l’artiste au centre de l’attention.
Néanmoins, Fuzi a précisé qu’il était avant tout un artiste plasticien, et que ce style visait délibérément l’imperfection.
Ironiquement, cette controverse a contribué à accroître la popularité de l’Ignorant Tattoo. L’essence même de ce style réside dans les débats autour de la notion de tatouage « digne » et des attentes traditionnelles.
Le point central de ce style est la simplicité extrême, avec un souci de minimiser les ressources, souvent accompagné de mots ou de phrases mal écrits. Cela a valu à ce style de nombreuses critiques, notamment de la part du public conservateur. Cependant, de plus en plus de tatoueurs et de clients adoptent ce style, le percevant comme une forme de protestation, à la manière des graffitis, plutôt qu’une offense au tatouage traditionnel.
L’élément le plus marquant est que ces tatouages donnent l’impression d’avoir été réalisés par des enfants, tout en incorporant une certaine ironie et des traits inconfortables et absurdes, qui contribuent à l’aspect ludique.
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Faire un tatouage ignorant ou pas ?
La question de savoir si ce style de tatouage devrait perdurer suscite toujours des débats. Pour les tatoueurs traditionnels, il est considéré comme une moquerie et une insulte à leur travail. La situation devient plus complexe lorsque même les professionnels embrassent cette tendance, écartant l’idée que ces tatouages ne seraient destinés qu’aux débutants.
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Malgré les contestations, ce style gagne du terrain, notamment auprès des jeunes générations. La question qui se pose est de savoir si ce phénomène ne sera qu’une mode passagère ou s’il s’inscrira dans la durée. À l’heure actuelle, tout porte à croire que la seconde option prévaudra.